Coup de chaud
L’été a été chaud, nous n’avons cessé de l’entendre dire, l’été le plus chaud jamais enregistré sur notre planète et ce message alarmiste prend des allures de catastrophe annoncée, voire de fin du monde, à l’instar de cette série d’articles dans le journal Le Monde de l’été : « vivre avec la fin du monde ».
Notre monde va-t-il disparaitre ? indéniablement. Cependant une disparition totale et brutale semble n’être que fantasme, matière à effroi, alors qu’une disparition progressive mais incontournable du monde tel que nous l’avons connu est à l’oeuvre. Elle nous confronte à des peurs archaïques tout en exigeant de nous d’apprendre de nouveaux comportements.
En s’appuyant sur le texte du psychanalyste D.W. Winnicott, « la crainte de l’effondrement », nous pouvons supposer que les peurs engendrées par les discours sur la détérioration de la planète et les conséquences catastrophiques annoncées, rejoignent nos peurs archaïques et inconscientes. La peur de perdre, la peur de voir s’effondrer notre environnement, seraient, pour Winnicott, des peurs inhérentes à tout être humain, des menaces qui, dès les premiers instants de vie, pèsent sur l’individu.