Ordre patriarcal
Le mouvement #metoo nous intéresse en tant que psychanalystes puisqu’il permet la libération de la parole des femmes concernant toutes les agressions de type sexuel ou autre type d’agressions de type sexistes. Nous pouvons penser que ces paroles ont été accueillies dans nos cabinets auparavant, ou concomitamment, sans les rendre publiques.
Que ce passe-t-il dans nos cabinets ? Pouvons-nous penser que la cure analytique n’a pour visée pour certains qu’une meilleure adaptation au monde qui nous entoure ? En d’autres termes, permettre que les femmes en souffrance s’adaptent et acceptent la domination des hommes sans trop faire de vagues. Depuis le début de ce mouvement, on s’aperçoit que ce qui était « acceptable » ne l’est plus, du tout.
Si on lit attentivement Freud ou Lacan, il ne peut plus nous échapper que la femme est mise au rang d’objet d’échanges entre hommes, de sujet devant accepter de se soumettre à être l’objet du désir des hommes. Objet toujours. Chez Freud c’est patent. Chez Lacan, c’est plus subtil… il admet que la femme n’est pas entièrement concernée par l’ordre symbolique patriarcal mais elle y échapperait par une jouissance quasi mystique dont elle ne pourrait rien dire… et voilà le tour est joué… passez mesdames vous n’avez plus le langage pour dire.