Démocratie et féminin
La décision de la Cour Suprême américaine de supprimer le droit à l’avortement nous plonge, comme tant d’autres, autant dans la colère que dans l’effroi. Effroi face à la régression annoncée sur la place des femmes dans la société, que ce soit en Afghanistan, en Inde, maintenant aux USA, encore et encore les velléités de réduction du libre-arbitre des femmes, le contrôle sur leurs vies et leurs corps, persistent, voire se renforcent. L’humanité ne devrait-elle être organisée que selon cette modalité de domination de l’homme sur la femme ? Ne devrait-elle connaitre que l’ordre phallique, et patriarcal ? Quelques juges, essentiellement des hommes blancs, riches, vieux, investis d’une position de pouvoir arbitraire pour ne pas dire usurpée, nous rappellent malheureusement que cet ordre domine.
A propos de cette décision, un éditorialiste écrivait qu’elle était un signe de plus de l’affaissement de la démocratie aux USA, laquelle est mise à mal dans notre pays également. Les régimes autoritaires écrasent tout ce qui pourrait représenter le féminin et en premier lieu les femmes, alors que la démocratie occidentale contemporaine, dans la continuité du Siècle des Lumières et de la révolution française, favorise la représentation et l’expression des femmes.