Freud en son divan
Pour voir le célèbre sofa recouvert d’indiennes et de cachemires, le voyage à Londres sera nécessaire. L’on s’acheminera patiemment vers le très chic quartier de Hampstead. Après avoir emprunté deux ou trois lignes de bus, juché sur l’impériale comme il se doit pour un touriste, notre patience sera récompensée : loin du centre ville bruyant, les demeures en briques rouges, leurs jardins verdoyants, l’aisance tranquille de leurs habitants, nous enchanteront.
La maison où Freud vint mourir, n’a rien à envier à ses voisines : pelouse grasse, rosiers généreux, hydrangeas florissants. Comme si nous étions le voisin, ou le facteur, ou un vieux patient, nous sonnons. Le bonhomme qui nous ouvre, n’a rien d’un descendant des disciples de Freud, ni d’un psychanalyste, juste un vieux gardien revêche. Malgré notre anglais de base, certes not fluent, mais ayant fait ses preuves dans d’autres musées britanniques, nous ne nous comprenons pas. Aussi, en l’absence de mode d’emploi de ladite maison, nous nous surprenons à en entreprendre la visite sans passer par la case billetterie…