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Un Psy dans la ville
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sexualité

Le consentement

Dans notre précédent article nous nous interrogions sur des relations entre mères et filles  dans le sillage du mouvement de « libération sexuelle » des années 1970. De cette interrogation, il nous apparaissait que la sexualité est restée prise dans un discours et une forme de domination masculines. Le dernier livre de la psychanalyste Clotilde Leguil « Céder n’est pas consentir »[1] nous accompagne plus avant dans l’exploration de cette question.

Ce n’est que récemment, grâce en partie au phénomène #meetoo, que la place des femmes dans la société est de nouveau interrogée en profondeur.

Avant ce qu’il est convenu d’appeler «la libération sexuelle», les femmes étaient assignées à une place majoritairement maternante et domestique, confinées à la maison. Elles ont acquis le droit fondamental de vivre et travailler comme elles l’entendent, du fait en partie de ce progrès incontestable que constitue la maitrise de la procréation. Pour autant, être à même de décider du moment de la grossesse va-t-il de pair avec un consentement « éclairé » à tous les rapports sexuels ?

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Mères et filles

Les récents ouvrages de Camille Kouchner, Vanessa Springora et Virginie Linhart, en deçà des tempêtes médiatiques que certains ont soulevées, sont des livres qui interrogent, avant tout, la relation que ces filles-là ont établies avec avec leurs mères respectives. Ces mères en question ont été portées par les mouvements féministes des années 70, qu’elles en aient été actrices ou simples observatrices. Cette profonde transformation de la société ne pouvait être sans incidence sur la façon dont ces femmes ont pensé et mis en œuvre l’éducation de leurs enfants, en particulier de leurs filles. Mais que s’est-il passé pour conduire ces écrivaines à régler quelques comptes avec leur mère à travers leurs écrits ?

Les mères des trois autrices sont des femmes actives et admirées, elles sont brillantes, affranchies, virevoltantes, intelligentes. En plus elles sont accessibles, elles se comportent en copines avec leurs filles, elles effacent les distances, elles s’affranchissent du carcan de l’autorité et, dans la foulée, des pères. L’une d’elles rappelle une publicité des années 90 pour une marque de vêtement, jouant sur la confusion des images : qui était la mère, qui était la fille ? Dans le style, et dans l’image, les différences étaient abolies…

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