Skip to main content
Un Psy dans la ville
Unpsydanslaville

Sciences

Connaître et comprendre les avancées de la science dans les domaines touchant de près ou de loin au psychisme et à une certaine conception du sujet humain.

Parlécrire

Sommes-nous en train de perdre notre faculté de langage ?

Galets-mobiles DD (1)
Galets-mobiles_©_DenisDesailly

Le téléphone mobile, et particulièrement le Smartphone, s’est imposé en à peine plus d’une décennie comme un outil indispensable de notre quotidien. Nous voici affublés d’un outil qui vient comme une seconde identité, presque une prothèse tellement nous faisons corps avec. Et je m’interroge aujourd’hui sur l’évolution qu’il peut induire dans notre rapport à la parole.

Le nombre de textos échangés quotidiennement augmente proportionnellement au déclin du nombre de conversations téléphoniques ; et les applications de communication instantanées font florès. Ce sont des espaces d’une riche créativité qui ont vu se développer, le plus souvent sur le mode ludique, un nouveau vocabulaire, des inventions orthographiques, le tout ponctué d’émoticônes plus expressives les unes que les autres.

Mais c’est une erreur de penser qu’écrire à quelqu’un depuis un écran tactile revient à lui parler.

Lire la suite

Méditons !

Estatua de Buda en Filipinas

Le documentaire « vers un monde altruiste » diffusé sur Arte le 26 février 2016, est très instructif à plusieurs titres.

Il est composé de 2 parties : la première veut nous démontrer « scientifiquement » que l’homme est bon naturellement, il est doué d’empathie, d’altruisme et est plus coopératif qu’agressif.

La seconde partie montre qu’au travers de la méditation, nous pouvons retrouver ces qualités d’altruisme (que nous aurions donc perdues) et ainsi par contagion sauver le monde de son égoïsme actuel.

Il y a donc un changement de paradigme : l’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est doué d’altruisme à la naissance ou presque.

Lire la suite

Transhumanisme

doigtsLe premier colloque international sur le transhumanisme s’est tenu à Paris le  20 novembre 2013.

Ce que dit la philosophie transhumaniste  : les progrès technologiques vont permettre de donner naissance à une nouvelle catégorie d’Homme, les hommes « augmentés » avec pour visée l’immortalité. Il s’agit donc de préparer la venue d’une nouvelle catégorie humaine, qui pourra se régénérer par le biais des Nanotechnologies, des Biotechnologies et par l’Intelligence Artificielle. Il ne s’agit plus de science fiction mais de science en marche.

Un des théoriciens du transhumanisme, Raymond Kurtzweil, ancien professeur au MIT, créateur de plusieurs entreprises High Tech est aujourd’hui directeur de l’ingénierie chez Google.

Des Think Tank un peu partout dans le monde se mettent en place pour réfléchir aux aspects éthiques, économiques, juridiques, moraux, philosophiques des avancées fulgurantes des NBIC : Nano-Bio-Intelligence-C

Psychanalystes, nous souhaitons ouvrir un groupe de travail inter-disciplinaire afin de réfléchir ensemble à ces nouvelles données du futur, maintenant proche, qui peuvent bouleverser l’humanité telle qu’on la connaît encore aujourd’hui.

Le nouveau DSM est arrivé

  • Troubles, toc, tag, dépression ça n’existe pas !
  • Comment ça, ça n’existe pas ?
  • Ce n’est pas parce ce que ça vient d’être voté que ça existe. Le nouveau DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) vient d’être élu démocratiquement. Et c’est ainsi que le DSM Nouveau est arrivé !

La dépression, les troubles et autres contrariétés n’y figurent pas, non parce que les psys cloitrés dans leurs hospices, asiles, cabinets et autre lieux d’activité ont observé les tristes, les fous, les taciturnes, les toqués, les tagués etc., mais parce qu’ils ont voté.

Chaque trouble qui figure dans le DSM est adopté par un vote qui tient compte des parts de marché : exploiter et des molécules disponibles dans les labo pharmaceutiques.

La nouvelle sémiologie DSM n’est pas descriptive mais prescriptive, puisqu’il n’y a aucune raison d’introduire troubles, toc et dépression s’il n’y a pas déjà un remède censé les guérir.

Ainsi, la plus petite parcelle de contrariété humaine ouvre au formidable marché des troubles !

Cette nouvelle sémiologie est elle un malentendu ?

Est-elle un produit commercial ? Est-elle l’effet d’une intolérance à l’humain ?

Si le fait d’être sur terre est sans remède, quel effet secondaire y-a-t-il à croire qu’on puisse en fabriquer un ?

Angélique Christaki