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Un Psy dans la ville
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Mois : juin 2016

Trace et inconscient

Neural Connections In the Human Brain - bigthink.com
Neural Connections In the Human Brain – bigthink.com

Une série de conférences organisées  en 2008 au Collège de France sur le thème « neurosciences et psychanalyse » a donné lieu à publication.

Il est remarquable que des chercheurs s’inscrivant dans des approches aussi différentes aient eu la volonté de se parler et se comprendre sans se vilipender ou se mépriser.

Il résulte de ces recherches et discussions que les deux disciplines ne s’excluent pas entièrement alors même que leur objet d’étude ne se recouvre pas.

Le postulat à l’origine de leur rencontre est que le lien entre fait biologique et fait psychique n’est pas si simple !

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Ecrire une psychanalyse ?

Que peut-on dire d’une psychanalyse, lorsqu’on en a fait l’expérience ? Peut-on la transmettre, restituer le vécu d’une cure, témoigner de ce qu’est la psychanalyse in vivo ?

Et surtout, peut-on l’écrire ?

Ecrire - Photo MPSD
Ecrire – Photo MPSD

Ceux qui s’y sont essayé, écrivains, psychanalystes, ont-ils réussi à rendre compte de ce processus si particulier, qui les a entrainés dans une relation à la fois intime et toujours distante avec cette personne devenue familière tout en restant totalement étrangère : leur psychanalyste ? Ces écrits ont-ils permis à ceux qui ignorent les subtilités d’une cure analytique, tout en étant tentés par l’aventure, de se faire une idée plus précise du processus dans lequel ils vont s’engager ?

Ecrire la psychanalyse est une aventure à risque, celui de dévoiler trop d’intimité comme celui de rester totalement abstrait ; ou encore celui de n’écrire qu’un roman de genre autobiographique.

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Périscope

Jusqu’à il y a peu, le terme périscope n’évoquait à tout un chacun que cetpriscope-de-sous-marins-6938312 instrument d’optique constitué de prismes et de lentilles permettant d’observer par-dessus un obstacle des objets inaccessibles à la vision directe, et particulièrement depuis un sous-marin.

Ce terme lointain s’immisce dans le quotidien d’un nombre croissant d’utilisateurs de Smartphone. «  Periscope » et sa jumelle « Snapchat » connaissent un engouement massif,  et ces applications comptent chacune plusieurs centaines de millions d’utilisateurs par jour. L’intérêt se porte sur ce qui les caractérise l’une et l’autre : des séquences de vie filmées et diffusées instantanément sur le réseau social. Les images sont éphémères et disparaissent quasi instantanément.

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Gynophobie

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Lorsqu’’il n’’y a pas de mot pour le dire, alors inventons le ?

C’’est ce que fait une jeune organisation (www.nogynophobie.org) qui a pour objectif de sensibiliser l’’opinion sur la place des femmes dans notre société et sur toutes les violences exercées contre elles.

« Gynophobie » tel est le mot inventé ou plus exactement retrouvé. Il existait mais n’’est pas utilisé couramment.

Ce mot a pour mérite de ‘s’appuyer sur la dimension de la phobie. Une phobie est une peur irrationnelle et démesurée d’un objet, d’’une situation. Les mots de « machisme » de « misogynie » n’’englobent pas ce sentiment de peur. Elle est pourtant bien au centre de beaucoup de comportements masculins et peut être aussi féminins.

Les êtres humains, bien que différenciés sur le plan sexuel, ont tous des caractéristiques plus ou moins prononcées de l’’autre sexe.

Les femmes naissent dans un monde conçu et façonné par les hommes. Elles l’’adoptent, l’’intègrent mais perçoivent aussi un sentiment d’’étrangeté comme le dit fort bien Julia Kristeva dans « le féminin et le sacré ». Ce sentiment d’’étrangeté, ce vascillement de l’’identité féminine, peut conduire à une compétition acharnée envers les hommes ou à une certaine dépression – les femmes sont ici, convaincues, de ne pas être « à la hauteur » – ou bien encore à une impression de « jouer le jeu », de faire comme si.

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