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Un Psy dans la ville
Unpsydanslaville

changement

A l’orée…

La France se déconfine… en partie. L’espace et le temps se décontractent..; Nous respirons, les visages sont enjoués, malgré le masque on devine des sourires.

Pourtant, l’intranquilité reste présente, comme une rumeur intérieure qui ronge, une inquiétude qui persiste. Dans les premiers temps du confinement, le temps s’est suspendu. L’interruption brutale, immédiate et sans préparation de toutes nos activités a saisi chacun là où il en était du cours de sa vie. Cela a pu procurer pour certains un apaisement soudain, la fin de relations sociales obligées, parfois toxiques, et un retour salutaire à l’essentiel. Pour d’autres, la clôture et l’enfermement, agissent comme des traumatismes en creux, l’absence d’extériorité a au contraire provoqué une sensation de rétrécissement de la vie. Pour tant d’autres, muets, silencieux, dont les conditions matérielles d’existence sont précaires, le confinement s’est avéré dramatique.

Mais pour tous ceux qui ont pu mettre à profit cette période pour commencer à penser ce qui arrive et mettre en œuvre une ébauche d’élaboration, s’est subrepticement glissé l’espoir d’un «monde d’après» qui ne pourrait être que différent. Car la conscience que le «monde d’avant» ne peut plus durer semble partagée par le plus grand nombre, et le virus est apparu comme un avertissement à notre «Hubris» : nous ne pouvions plus vivre dans cette course folle au profit, dans cet accroissement constant des inégalités, tel un bolide dévalant la pente à toute vitesse et que l’on ne peut arrêter.

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